Le Blue Monday : Démêler le mythe du jour le plus déprimant de l’année
Depuis une quinzaine d’années, l’expression “Blue Monday” réapparaît au mois de janvier sur les réseaux sociaux et dans les médias. Ce jour, prétendument le plus déprimant de l’année, tombe cette année le 15 janvier. Cependant, ce concept n’a aucune réalité scientifique et a été créé dans le but de faire de la publicité. Il est important de démêler le vrai du faux concernant cette “infaux” et de comprendre les véritables problèmes psychologiques.

D’où vient cette invention ?

Le Blue Monday, inspiré de l’expression anglaise “to feel blue” qui signifie “être déprimé”, prétendait désigner le troisième lundi de janvier comme le jour le plus déprimant de l’année. Cela était basé sur une prétendue étude scientifique publiée en 2005. Cependant, il a été révélé que cette équation était plus une farce qu’une réelle analyse. Certains facteurs tels que la météo ou le manque de motivation ne peuvent être quantifiés de manière scientifique.
De plus, l’auteur de cette étude, Cliff Arnall, prétendu psychologue, a admis en 2010 qu’il n’y avait rien de scientifique derrière ce calcul. En réalité, cette étude avait été commandée par une société de publicité pour le compte d’une agence de voyages. Ironiquement, Cliff Arnall militait depuis pour l’abolition de cette théorie dans le cadre d’une campagne sponsorisée par le comité touristique des îles Canaries en Espagne.

Une pseudoscience aux conséquences préoccupantes

Au-delà du problème moral que pose la propagation de cette pseudoscience, le Blue Monday, qui n’était qu’une opération commerciale, peut encourager un phénomène préoccupant de dépenses compulsives. Selon une étude menée par le Money and Mental Health Institute sur 5 500 personnes souffrant de troubles mentaux, neuf personnes sur dix dépensent plus d’argent lorsqu’elles ne se sentent pas bien. Ces achats impulsifs peuvent générer un sentiment de culpabilité et entraîner d’autres achats dans le but de se sentir mieux, créant ainsi un cercle vicieux décrit par de nombreux psychologues.
Il est donc important de ne pas se laisser influencer par ce concept du Blue Monday et de se concentrer sur de véritables problèmes psychologiques. La dépression, par exemple, est une maladie sérieuse qui ne peut être réduite à une simple expérience temporaire et mineure.

En conclusion, le Blue Monday est une invention sans fondement scientifique, créée dans le but de faire de la publicité. Il est essentiel de ne pas se laisser influencer par cette pseudoscience et de s’intéresser plutôt aux véritables problèmes psychologiques qui méritent une attention sérieuse.